• Français d'abord, pour étudier c'est mieux .

    Dr Jekyll et Mr Hyde

    Pour s’inscrire dans une formation post bac par apprentissage, la nationalité française est requise. Vous ne le saviez pas ? Nous non plus. Mais la procédure Admission Post Bac, elle, l’impose aux candidats.  La discrimination s’impose en douce par le réseau, fermant la porte de l’apprentissage au nez de pré-bacheliers qui ne possèdent pas le sésame de la carte d’identité française. Illégal, peut-être, imparable sûrement. Combien de volontés seront découragées devant cette porte numériquement close ? La vigilance des organisations comme la Ligue des Droits de l’Homme, les protestations de la Fcpe, de l’UNL, de l’UNEF, de la Région Ile de France  (entre  autres) permettront sans doute de lever cet insidieux verrou. Mais l’incident révèle une certaine dérive, une tentation de laisser le numérique imposer ce que la loi ne demande pas et même ce que la loi réprouve.

     

    Faut-il pour autant se méfier, rejeter ce que le web nous amène, regretter les dossiers papiers ? Sommes-nous vraiment en mesure de revenir en arrière et est ce souhaitable ? Les échos des révolutions dans le monde arabe nous ont aussi parlé des réseaux sociaux, un vecteur de la révolte, un lien, un fil pour la population en colère. En ombre portée, on devine aussi les efforts du pouvoir pour contrer l’élan numérique. En Egypte, les modems sont ressortis du placard pour pallier l’écran noir du net, à la coupure des connexions. En Birmanie, en Chine et ailleurs, des blogueurs sont emprisonnés pour leur parole trop libre preuve par l’arbitraire que le web 2.0 constitue une menace pour les pouvoirs totalitaires.

     

    Ces deux aperçus de ce qu’est Internet nous révèlent un organisme à deux faces, à la fois voie de liberté et vecteur de discrimination. Pour saisir l’une et détecter l’autre, une certaine vigilance s’impose, une veille à l’affût de signaux, une conscience humaine lorsque la machine nous soumet à l’arbitraire. Cela nécessite du recul face aux flots d’informations, du discernement, un traitement systémique, entre autres ; toutes choses que nous avons imparfaitement apprises au fil de l’expérience, par un jeu accéléré de tâtonnements, d’avancées et d’erreurs. Et nous envions nos enfants qui devraient recevoir à l’école une éducation aux médias et à Intenet. Enfin ceci est une autre histoire.

     

    Monique Royer  le café pédagogique du 02 02 2011

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    Des réctifications ont été apportées depuis, mais si personne ne dit rien ......, on connait la suite.